Areva livrera des réacteurs nucléaires à l'Algérie
02.06.08 Guillaume Dasquié
L’annonce avant-hier à Alger d’un partenariat franco-algérien dans le domaine du nucléaire civil est le prolongement d’un accord signé le 4 décembre 2007 entre Jean-Louis Borloo, ministre français de l’Écologie et du développement durable, et Mourad Medelci, ministre algérien des Affaires Etrangères. L'accord sert de cadre juridique à cette coopération nucléaire.
C'est le même Jean-Louis Borloo qui est arrivé à Alger la semaine dernière, le jeudi 29 mai, pour le parachever.
Il a planché sur cette phase de concrétisation en compagnie de l’actuel ambassadeur de France en Algérie Bernard Bajolet, selon des indications fournies à geopolitique.com par des fonctionnaires de l’ambassade.
Nommé le 4 septembre 2006 en Algérie, après un poste d’ambassadeur en Irak, Bernard Bajolet était chargé du suivi opérationnel de la préparation de cet accord nucléaire entre Paris et Alger.
L'accord politique a été conclu lors de réunions, vendredi 30 et samedi 31, entre Jean-Louis Borloo et Chakib Khelil, ministre algérien à l'Energie.
Le détail de cette coopération nucléaire sera partiellement rendu public avant la fin du mois de juin.
Il prévoit la livraison de réacteurs nucléaires par le groupe Areva et la formation de personnels du Centre nucléaire d’Alger, situé sur les hauteurs de la capitale (boulevard Frantz Fanon, en dessous de l'hôtel El Assir).
Selon des révélations du journaliste Pierre-Marie Giraud, de l’AFP, l’ambassadeur Bajolet, artisan opérationnel de cette entente, sera prochainement chargé de la coordination des services de renseignement auprès de l’Élysée.
Avant cette promotion, il interviendra sur la préparation d’un deuxième accord franco-algérien, celui-ci dans le domaine de la défense.
Au sujet de l'accord du 4 décembre 2007 qui sous-tend ces deux rapprochements majeurs, il se présente sous la forme d'un pacte de 30 pages.
Intitulé Document cadre de partenariat entre la France et l’Algérie, il détermine sur une période allant de 2007 à 2011, les conditions juridiques et financières des échanges bilatéraux.
Il est possible de le télécharger sur un serveur du ministère des Affaires Etrangères qui archive les traités et les accords internationaux de la France, ici.
C’est un texte technique qui a réglé de nombreuses difficultés sur les questions de risques crédit et d’assurance ; lesquelles, jusque-là, pouvaient limiter les partenariats industriels entre les deux pays.
Sur le fond, le document cadre appelle de ses vœux des coopérations dans le secteur de la défense et des industries hors hydrocarbures.
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